Croc-Blanc, chapitre VIII – Le maître d’amour, 4/

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Quelques semaines  plus tard,  Scott devait repartir travailler  dans  une grande ville du Sud : San Francisco.

Croc Blanc  avait remarqué  que quelque chose  se préparait.  Il voyait  son maître préparer  ses bagages.  Il  se traînait  toujours  derrière lui  en gémissant.

« Il comprend  que tu  vas partir,  dit Matt.

_  Je  ne  vais  quand même  pas  l’emmener  en Californie !

_ C’est  bien  ce  qu’il espère : que tu  l’emmènes avec toi.

_ Tu  sais bien  que  c’est impossible !   Il est  trop sauvage,  il tuerait  tous les chiens  de la région !  Je  ne pourrai pas  le garder.

_ Bien sûr mais…

_ Mais quoi ? cria Scott.

_ Et bien….

_  Ah !  Ne m’énerve  pas !  Je sais  très bien  ce que  je dois  faire !  »

La veille  du  départ,  Croc Blanc  ne mangea  rien  et  il hurla  comme si  son maître  était mort.

Le lendemain,  il  se  colla  aux  jambes  de son maître  en gémissant.

Au moment de partir,  Scott  s’assit  à côté de lui  et  lui dit :

« Je te comprends,  mon loup.  Mais  je ne peux  vraiment pas  t’emmener  là  où je vais.   Je suis obligé  de  te laisser  ici.   Allez, disons    nous adieu…. »

Croc Blanc  se blottissait  contre son maître.

 

Soudain,  on entendit  la sirène du bateau.

Les deux hommes  enfermèrent  le loup  dans  la cabane et  allèrent sur le quai.

Ils entendaient Croc Blanc hurler et gémir.

« Soigne le bien,  dit Scott  à  Matt.  Et  écris-moi  pour me dire  comment il va. »

Au moment  de dire  au revoir  à son ami,  il  aperçut  Croc Blanc  sur le quai  !

« Regarde !  Tu avais  bien  fermé les portes ?

_Il saigne. Il a dû  casser  la vitre de la fenêtre. »

Scott  s’approcha  du loup  et  lui posa  la main  sur la tête.

La sirène du bateau  annonça  le départ.

« Adieu  Matt.  Finalement,  tu n’auras  pas besoin  de m’écrire  pour  Croc Blanc,  il  vient  avec  moi.

_Quoi ?  Tu vas  l’emmener ?

_Oui,  c’est moi  qui  t’écrirai  pour te donner  de ses nouvelles !

_ Tu es fou !  Il  ne  supportera  pas  la chaleur  avec  sa  fourrure  !

Pense à  lui  couper ses  poils  !  »

Scott  monta  dans  le  bateau  avec  son  loup.

Puis  la  sirène  retentit  encore,  et  le  bateau s’éloigna du quai  avec ses nombreux voyageurs  et  un  loup.

 

 

 

fin du chapitre VIII  (8)

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