Quelques semaines plus tard, Scott devait repartir travailler dans une grande ville du Sud : San Francisco.
Croc Blanc avait remarqué que quelque chose se préparait. Il voyait son maître préparer ses bagages. Il se traînait toujours derrière lui en gémissant.
« Il comprend que tu vas partir, dit Matt.
_ Je ne vais quand même pas l’emmener en Californie !
_ C’est bien ce qu’il espère : que tu l’emmènes avec toi.
_ Tu sais bien que c’est impossible ! Il est trop sauvage, il tuerait tous les chiens de la région ! Je ne pourrai pas le garder.
_ Bien sûr mais…
_ Mais quoi ? cria Scott.
_ Et bien….
_ Ah ! Ne m’énerve pas ! Je sais très bien ce que je dois faire ! »
La veille du départ, Croc Blanc ne mangea rien et il hurla comme si son maître était mort.
Le lendemain, il se colla aux jambes de son maître en gémissant.
Au moment de partir, Scott s’assit à côté de lui et lui dit :
« Je te comprends, mon loup. Mais je ne peux vraiment pas t’emmener là où je vais. Je suis obligé de te laisser ici. Allez, disons nous adieu…. »
Croc Blanc se blottissait contre son maître.
Soudain, on entendit la sirène du bateau.
Les deux hommes enfermèrent le loup dans la cabane et allèrent sur le quai.
Ils entendaient Croc Blanc hurler et gémir.
« Soigne le bien, dit Scott à Matt. Et écris-moi pour me dire comment il va. »
Au moment de dire au revoir à son ami, il aperçut Croc Blanc sur le quai !
« Regarde ! Tu avais bien fermé les portes ?
_Il saigne. Il a dû casser la vitre de la fenêtre. »
Scott s’approcha du loup et lui posa la main sur la tête.
La sirène du bateau annonça le départ.
« Adieu Matt. Finalement, tu n’auras pas besoin de m’écrire pour Croc Blanc, il vient avec moi.
_Quoi ? Tu vas l’emmener ?
_Oui, c’est moi qui t’écrirai pour te donner de ses nouvelles !
_ Tu es fou ! Il ne supportera pas la chaleur avec sa fourrure !
Pense à lui couper ses poils ! »
Scott monta dans le bateau avec son loup.
Puis la sirène retentit encore, et le bateau s’éloigna du quai avec ses nombreux voyageurs et un loup.
fin du chapitre VIII (8)