Le 10 septembre 2012, Jacqueline Sauvage a tué son mari, Norbert Marot.
Elle a tiré 3 coups de fusil dans son dos.
Cet homme violent frappait et violait Jacqueline et ses trois filles depuis très longtemps.
Après le meurtre, Jacqueline Sauvage est arrêtée et hospitalisée. Elle apprend alors que son fils Pascal s’est suicidé.
Pendant le procès, des témoins décrivent Norbert comme un homme brutal et violent. Il aurait dit qu’il voulait tuer Jacqueline. Il maltraitait ses enfants, il faisait peur à ses petits-enfants.
Jacqueline Sauvage a été condamnée à 10 ans de prison.
Les juges ne retiennent pas la « légitime défense » car elle n’avait jamais porté plainte et elle a tiré dans le dos de Norbert.
Jacqueline Sauvage a fait appel : il y a eu un deuxième procès. A nouveau, 10 ans de prison pour les mêmes raisons.
Jacqueline Sauvage va donc en prison, à 67 ans.
Ses filles, ses avocats, les associations de défense des femmes, sont scandalisés par ce verdict.
Des associations féministes, des personnes célèbres, ont réclamé la libération de Jacqueline Sauvage.
Finalement, le 28 décembre 2016, le président de la République, François Hollande, a gracié Jacqueline Sauvage. Les filles de Jacqueline Sauvage le lui avait demandé.
Elle a pu sortir de prison.
Les juges ne sont pas contents car ils estiment qu’ils avaient raison de condamner Jacqueline Sauvage : on n’a pas le droit de tuer.
Mais le président de la République a le droit d’accorder une « grâce présidentielle » quand il veut.
Jacqueline Sauvage était devenue le symbole de la lutte contre les violences faites aux femmes.
Des milliers de femmes sont battues ou violentées tous les jours par leur mari, leur copain, ou leur compagnon.
Chaque année, 130 femmes meurent tuées par leur mari, leur copain, ou leur compagnon.
Cette grâce présidentielle montre une meilleure reconnaissance de la souffrance des femmes battues.