Scott descendit du bateau à San Francisco.
Croc Blanc fut très étonné et effrayé.
Il comprit que les hommes étaient vraiment très puissants.
Ils n’habitaient pas dans des tentes, ni dans des cabanes en bois, mais dans de hauts immeubles.
Il y avait des camions, des voitures, d’énormes chariots. Tout ceci faisait beaucoup de bruit et de fumée.
Croc Blanc était terrorisé. Il ne lâchait pas son maître. Il se sentait perdu comme un petit bébé.
Et les hommes étaient si nombreux ! C’était comme un cauchemar.
Plus tard, son maître le fit monter dans un wagon puis ressortit et l’enferma.
Croc blanc crut qu’il l’avait de nouveau abandonné. Soudain, un bruit nouveau et des vibrations, le train démarrait. Le chien-loup tremblait de peur.
Heureusement, il trouva au fond du wagon les bagages de Scott et reconnut son odeur. Il resta couché dessus pendant tout le voyage.
Quand Croc-Blanc sortit du wagon, nouvelle surprise : la ville avait disparu !
Il n’avait pas compris que le train s’était déplacé.
Un homme et une femme les attendaient sur le quai.
Croc Blanc vit la femme s’approcher de Scott et ses bras entourer le cou de son maître. Il se mit à gronder et à montrer les crocs. Scott s’approcha de lui et dit à la dame :
« N’aie pas peur, maman, il a cru que tu voulais me faire du mal.
– Alors je ne peux pas t’embrasser devant ce chien ?
– Si, nous devons lui faire comprendre que ce n’est pas dangereux pour moi. »
Scott calma Croc Blanc et lui dit de rester couché à côté de lui, puis il embrassa de nouveau sa mère. Croc Blanc gronda, prêt à bondir.
« Couché, le chien ! répétait Scott. »
Le chien loup vit que son maître riait et comprit qu’il ne lui arrivait rien de mal.
Scott et ses parents montèrent dans une voiture tirée par des chevaux et Croc Blanc courut à côté.
Ils arrivèrent dans une grande maison au fond d’un parc.
Le paysage était très beau.
Un gros chien de berger se jeta sur lui.
Comme à son habitude, le loup allait se défendre et tuer le chien, mais il se rendit compte que c’était une femelle.
Il savait qu’un mâle n’attaque jamais une femelle.
Mais la chienne, elle, sentait que ce chien était différent, dangereux et sauvage. Elle le mordit au cou. Croc Blanc essaya de s’éloigner.
Heureusement, l’homme arriva et appela : « Ici, Collie ! ». Scott se mit à rire.
« Laisse-la père. Il faut que mon loup apprenne à se débrouiller avec elle. »
Croc Blanc réussit à faire tomber la chienne en lui donnant un coup d’épaule.
Mais un autre chien l’attaqua et le renversa. Croc Blanc se releva, furieux. Il aurait tué le chien si Scott n’était pas arrivé pour le retenir.
D’autres personnes étaient sorties de la maison et embrassaient Scott.
Croc Blanc les laissa faire mais personne ne put s’approcher de lui car il grondait et faisait peur à tout le monde.
Scott dit à son père :
« Ne laissons pas le loup avec les chiens dehors. Il pourrait tuer le mâle.
– D’accord, fais le rentrer dans la maison. »
Croc Blanc entra, examina soigneusement l’intérieur de la pièce, et se coucha aux pieds de son maître.