<<<< chapitre IX, 2/ <<<<<<
Parfois, il faisait de grandes promenades avec son maître qui montait à cheval.
Un jour, Scott essayait d’apprendre à son cheval à ouvrir seul une barrière.
Le cheval, effrayé, reculait, s’énervait et ruait. Croc Blanc bondit en grognant, mais le cheval eut encore plus peur et renversa son cavalier.
Scott eut la jambe brisée. Il ne pouvait plus bouger et décida d’envoyer Croc Blanc chercher du secours.
« A la maison ! Dit-il. Va à la maison ! »
Le loup hésitait, il ne voulait pas quitter son maître. Scott lui parla doucement :
« Tu m’écoutes, Croc Blanc ! Va, va tout droit à la maison ! Oui ! Va les chercher. Va, mon loup, va ! Droit à la maison !
Croc Blanc, sans saisir toutes ces paroles, comprit ce que voulait son maître et s’en alla.
La famille était réunie devant la maison. En voyant Croc Blanc, la mère de Scott cria : « Ah ils reviennent ! »
Mais le loup était seul, il gronda bizarrement. « Va t’en ! Va coucher ! » criait la mère.
Croc Blanc se retourna vers Alice, la femme de son maître et tira sur sa robe avec ses dents.
« J’espère qu’il n’est pas devenu fou ! dit la mère »
Croc Blanc ne grondait plus, il se tenait immobile et tremblait.
« On croirait qu’il essaie de parler ! dit Alice ».
Le loup aboya pour la première et la dernière fois de sa vie.
« Il est arrivé quelque chose à Weedon ! » s’écria Alice.
Enfin, tout le monde suivit Croc Blanc et on put soigner Scott.
Après cet événement, plus personne n’eut peut du loup.
Tout le monde, même l’employé de la ferme, l’aimait.