Croc-Blanc, chapitre IX – Le voyage, 2/

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Croc Blanc  se sentit  rapidement  comme  chez lui  dans  cette  grande  maison.

C’était  le  domaine  du  juge  Scott,  le  père  de  son  maître.

Son  maître  Weedon  Scott  avait  une  grande  famille  :    ses  parents,  ses  deux soeurs,  sa  femme  Alice  et  leurs  deux  enfants.  Peu à peu,  Croc Blanc  se laissa  caresser  par chacun.  Il apprit  à jouer  avec  les enfants  sans  leur faire  mal. Il  finit même par les aimer.

Le chien Dick  n’était  pas  content  de voir  un loup mais finalement,  il se calma et et décida de le laisser tranquille.   Croc Blanc  avait compris  qu’il ne  fallait  pas  attaquer  ce chien.

Par contre,  Collie,  la  chienne  de berger,  ne pouvait  pas  oublier  qu’un loup  est un ennemi,  un tueur de moutons.   Elle  l’attaquait  sans cesse.  Croc Blanc  se  défendait  avec calme et patience,  sans jamais  lui faire  de mal.

Dans  les  terres  sauvages  du  Nord,  les  chien s et  les loups  avaient  le droit  de tuer  les autres animaux  pour les manger.  Croc Blanc  ne savait pas  que  c’était différent  au Sud.

Un matin,  il trouva   un poulet  qui s’était échappé.  En  un instant,  il le  tua  et  l’avala.  Il  le trouva délicieux.    Aussi,  quand  il trouva  un  autre  poulet  dans  la cour,  il essaya de l’attraper.   Mais  un  employé   arriva  avec  un fouet  et le  frappa.  Le loup  lui sauta à la gorge,  le renversa  et lui mordit le bras.  L’homme  criait.   Heureusement,  la chienne Collie  s’élança, furieuse,  sur Croc Blanc  qui dut s’enfuir.  Il  ne  voulait  pas se battre  avec  une femelle.

«  J’espère  qu’il  laissera  les  poulets  tranquilles,  dit Scott,  je le punirai  moi-même  s’il  recommence  ! »

Deux  jours  plus tard, Croc Blanc  avait  repéré  le  poulailler.  La  nuit,  il  grimpa sur le toit  et  se glissa  au milieu  des  volailles.   Ce fut  un carnage :  il tua cinquante poules blanches.

 

Le  lendemain  matin,  l’employé  déposa  les  cinquante cadavres  de  poules  dans  la  cour.

Scott  appela  Croc Blanc  qui accourut  sans honte :  il ne savait pas  qu’il avait fait  quelque chose  de mal.  Il  pensait  même  qu’on  allait  le  féliciter  pour  cette  belle  chasse.

Mais  son maître  lui parla  avec  une voix  pleine de colère.   Il  le  frappa  en lui tenant  le nez  sur les poules mortes.   Le loup   était  très  surpris.   Il  comprit   que Scott était  très mécontent  et  ne  tua jamais plus  de poule.

Il apprit  qu’il ne fallait  pas  toucher aux chats,  ni  aux lapins,  ni aux dindons.

Les mois  passèrent.   Croc Blanc  était  bien nourri  et  n’avait  aucun  travail à faire.

Il était heureux.   Il oubliait la neige   et le froid du grand Nord.

 

 

 

 

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