Un soir, le vieux loup partit à la chasse mais ne revint pas à la grotte. La louve le chercha. Vers le fleuve, elle trouva des traces du loup et du lynx. Elle comprit qu’ils s’étaient battus, que le loup avait perdu et qu’il ne reviendrait plus jamais. Un loup seul ne peut pas battre un lynx.
Maintenant, quand la louve partait chasser, le louveteau restait seul. Il savait qu’il ne devait pas sortir de la grotte. Il sentait que c’était dangereux.
Un jour, le petit loup eu très peur. Il fut réveillé par un bruit bizarre et sentit une odeur qu’il ne connaissait pas. Son poil se hérissa et il tremblait. C’était un gros rat qui s’était arrêté à l’entrée de la caverne.
Quand sa mère arriva, elle chassa le rat et lécha longuement son petit pour le consoler.
Le louveteau grandissait, devenait beau et fort. Son poil était épais et brillant. Ses muscles neufs lui donnaient envie de courir.
Un matin, il désobéit à sa mère : il se mit en marche vers la sortie. Il fut ébloui par la lumière. Puis il vit toutes les couleurs de la nature, les arbres, la rivière en bas, la montagne et le ciel. Il s’assit et regarda. Comme il avait un peu peur, il se mit à gronder.
Devant lui, il y avait une pente raide. Mais comme il avait toujours vécu sur un sol plat, il ne savait pas qu’il risquait de tomber. Il avança dans la pente, et soudain, il bascula la tête en bas. Son museau cogna brutalement le sol et il roula de plus en plus vite vers le bas de la pente. Il se mit à crier comme un petit chien.
Mais la pente devenait moins raide, le louveteau s’arrêta de rouler sur l’herbe. Il poussa un gémissement de peur puis, pour la première fois, un long cri d’appel. Il se lécha pour se débarrasser de la terre qui le salissait. Il n’avait pas mal et recommença à regarder autour de lui.
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